Intro
Nos habitudes de travail sont en perpétuelle évolution depuis les deux dernières décennies. Fini le temps où nos parents passaient 40 ans à travailler dans la même boîte, sans jamais (ou si rarement) avoir osé penser changer d’environnement ou de compétences.
La société d’alors avait des valeurs bien ancrées et partagées par une majorité : Travailler devait être synonyme de « sécurité de l’emploi », et de « stabilité financière ». Le travail était vu et vécu comme une véritable « fin en soi ». Traduisons cette expression courante : le travail représentait un but ultime se trouvant au sommet de la hiérarchie de tous les objectifs de l’existence. Rien que ça. Autant dire : grosse pression dans le choix de son métier et soumission volontaire aux impératifs de « loyauté », de « fidélité », de « dévotion » au patron et à l’entreprise. C’était une forme d’obligation de rester à sa place, dans son statut hiérarchique, dans sa spécialité quasi unique… rien ne laissait place à l’idée de changement, de renouveau, de renaissance professionnelle.
Ce sont les pays outre atlantique qui ont souvent montré l’exemple en matière d’ouverture d’esprit et de développement des capacités multiples de chacun.
Depuis le passage aux années 2000, la vie n’a cessé de s’accélérer encore et toujours. De façon exponentielle, année après année. Les réalisations dites « impossibles » ou « surréalistes » hier, sont devenues notre réalité. Nous les considérons même comme des évidences d’une banalité morose. Comme si elles avaient toujours été là, nous ne sommes plus capables de nous émerveiller de leur existence.
Aujourd’hui, de nouvelles valeurs ont pris la place des anciennes. (Démodées, vraiment? … réfléchissons-y un peu mieux à l’occasion…)
Maintenant il faut incarner la « réactivité », la « performance », la « plurifonctionnalité », la « créativité », « l’esprit d’initiative ». Il faut être « motivé, investi, curieux, jamais rassasié ».
La révélation du confinement face à la reconversion professionnelle
Oui, la société a énormément changé. Nous avons donc aussi changé notre façon de voir le travail. La carrière professionnelle a pris un nouvel essor. L’horizon des possibles s’ouvre chaque jour davantage.
La crise du Covid-19 et la période de confinement ont forcé la population de la planète entière à faire un bilan de sa vie. Souvent, cette période a révélé et renforcé les frustrations que chacun ressentait déjà face à son métier. Des interrogations profondes ont émergé. Le besoin de comprendre, de donner du sens à une activité qui occupe la majeure partie de notre vie. Le travail est-il vraiment une fin en soi?
Je vous propose dans cet article de répondre à toutes les questions soulevées par le projet d’entamer une reconversion professionnelle et de construire votre propre parcours de la réussite, avec vos valeurs, vos désirs profonds et votre envie de changer.
Qu’est-ce-que la reconversion professionnelle ?
Par définition, la reconversion professionnelle correspond à une démarche qui vise à changer de métier ou de statut professionnel. Il s’agit donc bien d’un processus qui ne peut pas se faire en 24 heures. A moins de vouloir filer droit dans le mur, toujours plus vite et plus fort… Se reconvertir, viser un nouveau poste, un autre métier, demande beaucoup de réflexion.
Il s’agit d’une décision bien plus large que ce qu’elle prétend cibler. Il n’y a pas de reconversion professionnelle sans remise en question de tous les domaines de sa vie. Ils sont tous inter-reliés. Et s’épanouir dans la vie ne consiste plus en l’engagement exclusif dans un seul domaine. Les gens ne veulent plus choisir entre le travail, la famille, le bien-être personnel. L’idée du bonheur englobe des moments de plaisir et de joie dans tous les domaines de l’existence humaine. Mais la question du « comment y parvenir » reste très délicate.
Alors avant de définir le « comment », essayons de bien analyser le « pourquoi ».
Pourquoi vouloir se reconvertir ?
Les raisons qui poussent à la reconversion
Si vous pensez à la reconversion professionnelle telle une solution comme une autre pour espérer un avenir meilleur, je vous le dis sans réserve, cela ne suffira pas. On ne peut s’épanouir réellement que si l’on comprend et accepte le « pourquoi » de ce besoin de changement. Sinon, il ne s’agira là que d’une idée « échappatoire », ce genre de projets que l’esprit produit pour se rassurer face à ses angoisses, en se disant « ça y est! j’ai trouvé quelque chose! ». En somme, ce que j’essaie de vous dire, c’est que dans ce cas précis, cette solution ne sera rien d’autre qu’un évitement, un moyen de fuir les vraies questions qui pourraient vous amener au bonheur (« personnel » j’entends… et oui, chacun le sien!). Donc vous épuiser à trouver un nouvel emploi ne viendra pas satisfaire vos réels besoins d’épanouissement.
Ce n’est pas parce que c’est la tendance qu’il faut la suivre. Je m’explique :
Les bonnes raisons qui vous confirment que votre désir est vraiment de vous reconvertir, sont multiples autant que complémentaires.
Il ne s’agit pas de fuir quelque chose (des horaires, un patron, une ambiance…) parce que la situation risque de se renouveler malgré vos efforts.
La reconversion professionnelle réussie est celle qui répond à vos véritables besoins. Ceux que vous avez justement appris à écouter au fil du temps dans votre métier. Mais aussi tous les besoins qui ont émergé et se sont transformés dans chacun des domaines de votre vie, au fil des expériences, des attentes, des espoirs, des déceptions, des frustrations.
Le besoin d’une reconversion c’est un véritable besoin de renouveau qui sollicite une réflexion globale et profonde sur soi.
Qu’est-ce-qui conduit à ce désir de changement?
Le « ras-le-bol » de la routine, de l’absence de surprise
L’esprit de l’Homme est un moteur. C’est grâce à lui que nous cherchons toujours à évoluer, à découvrir, à apprendre. Mais comme tout moteur, sur la distance et la durée, il a tendance à se gripper.
Rappelez-vous quand vous avez commencé le métier que vous exercez aujourd’hui. Vous sortiez peut-être de l’école, fraîchement diplômé. Ou peut-être avez-vous dû tout apprendre « sur le tas », directement plongé dans l’inconnu. Mais à ce moment-là, vous ressentiez une puissante curiosité pour faire véritablement l’expérience du métier. Il ne s’agissait plus de théorie, il s’agissait là de devenir responsable face à des tâches qui vous revenaient. Le droit à l’erreur était moindre, et vous aviez une sorte de « petit trac » intérieur. « Serai-je à la hauteur? », « Suis-je bien à ma place? », et le fameux « Est-ce-que je vais y arriver? » vous ont forcément traversé l’esprit, plus ou moins constamment selon votre vulnérabilité au stress.
Toutes ces peurs, vous les avez affrontées, vous avez appris chaque jour à mieux faire votre métier, jusqu’à ne plus douter de vos capacités ni de l’intérêt de votre fonction. Aujourd’hui vous êtes un expert. Le sentiment est grisant si l’on se souvient qu’il est bon de se retourner quelque fois sur son chemin et de constater toute cette route effectuée, alors même qu’on pensait ne pas pouvoir le faire.
Mais les habitudes, si elles sont rassurantes, deviennent aussi ennuyeuses. La routine est un repère pour nombre de personne. Lever à telle heure, déjeuner (avec telles céréales, ou une tasse de café noir), dépose des enfants à l’école, arrivée au travail, réunion, collègues, pause-café, re-réunions, collègues…aller récupérer les enfants, penser à faire les tâches ménagères élémentaires, dîner, coucher telle heure. Oui, c’est cadré, c’est régulier, donc c’est rassurant.
Mais nous sommes des êtres d’évolution, des êtres de mouvement perpétuel. Stagner n’est pas pour nous. Ne plus avancer, rester là, à attendre… à attendre quoi? que les jours se répètent de manière similaire et sans fin. A attendre que passe le temps…comme chantait Goldman « inexorablement elle attend ». Ressentez-vous dans ces paroles ce que l’auteur et interprète a voulu transmettre?
Elle attend que le monde change Elle attend que changent les temps Elle attend que ce monde étrange Se perde et que tournent les vents Inexorablement, elle attend Elle attend que l’horizon bouge Elle attend que changent les gens Elle attend comme un coup de foudre Le règne des anges innocents Inexorablement, elle attend Elle attend que la grande roue tourne Tournent les aiguilles du temps Elle attend sans se résoudre En frottant ses couverts en argent Inexorablement, elle attend Et elle regarde des images Et lit des histoires d’avant D’honneur et de grands équipages Où les bons sont habillés de blanc Et elle s’invente des voyages Entre un fauteuil et un divan D’eau de rose et de passion sage Aussi purs que ces vieux romans Aussi grands que celui qu’elle attend Elle attend que le monde change Elle attend que changent les temps Elle attend que ce monde étrange Se perde et que tournent les vents Inexorablement, elle attend.
Vouloir du mouvement, de la nouveauté, c’est accepter de ne plus attendre. Ne plus être passif, ne plus être spectateur. Devenir l’acteur engagé de sa vie, l’auteur de son histoire, celle que chacun aura envie de raconter aux autres, à la famille, aux amis.
La routine finie par anesthésier le mouvement, elle le freine. Bien des personnes ressentent l’envie « de faire autre chose », mais rapidement leur mental leur assène une réponse quasi sans appel : « Pffff, non, c’est trop tard, t’es trop vieux, tu vas t’embêter pour rien ». Et hop, le mental parvient à différer de nouveau le nécessaire mouvement vital. « Je verrai ça plus tard »… ou « On verra bien »… C’est qui ce « on »? Quelqu’un d’autre que vous aurait-il le pouvoir de décider de ce que vous voulez? A qui laissez-vous la barre de votre navire?… Et si la destination ne vous plait pas au final, qu’est-ce-que vous soufflera votre mental pour différer encore votre épanouissement ?
La perte de motivation : le sentiment d’ennui
Si vous ressentez de l’ennui dans votre métier, c’est une bonne chose. Une excellente chose même!!
Ça parait étonnant de dire ça, non? Personne n’aime l’ennui. Et pour cause, la définition du dictionnaire n’est pas des plus attrayante : « Impression de vide, de lassitude causée par le désœuvrement, par une occupation monotone ou sans intérêt. » Tout est dit!
Si vous vous ennuyez, c’est un signal évident qu’il faut changer quelque chose. Petit ou grand changement, c’est à vous d’en décider. Mais changer. Renouveler. Ce vide intérieur est un questionnement existentiel : « Pourquoi suis-je ici? Quel sens je donne à ma vie? A quel point je me sens utile à la société…ou simplement à moi-même? »
Quels changements la reconversion professionnelle implique?
Les leviers psychologiques pour réussir sa reconversion professionnelle
Avoir l’envie de se reconvertir est une chose. Réussir sa reconversion en est une autre. En effet, (presque) tout le monde peut y arriver. Presque, car il y a des leviers psychologiques et des qualités à prendre en compte pour mener le projet à bien.
Mais ne soyez pas pessimiste, même si ces qualités semblent vous faire défaut, il est toujours parfaitement possible de les développer. Si tant est que vous déteniez la première qualité requise :
La volonté
Rien ne peut s’engager sans une franche volonté. Pour changer sa vie, il faut être sûr de le vouloir. Il faut être certain que le changement est nécessaire. Qu’il sera bénéfique. Ok, personne ne peut répondre à cette question par avance, j’en suis bien d’accord. Mais honnêtement, quel serait le mérite à réussir quelque chose dont on connaît déjà l’issue? Quelle en serait justement la profondeur de motivation?
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » disait Corneille. Je lui donne raison.
A cela on peut rajouter le classique « vouloir c’est pouvoir »…assez réducteur, facile mais pratique. Cela dit, dans le fond, il y a du vrai.
Dépasser la peur de perdre un acquis
L’esprit humain réagit de manière beaucoup plus intense à « la peur de perdre » plutôt qu’à l’idée de gagner. Autant le savoir d’emblée, car ce passage est obligé. C’est la peur qui vient se loger au premier plan, celle qui raccroche l’esprit à des pensées liées à la perte et à la séparation (inutile de préciser que l’humain a une sainte horreur de ces expériences… n’est-ce-pas?). C’est à ce moment-là que viennent les pensées du type :
« Est-ce-que vraiment le gain vaut le coup? »
« Est-ce-que je ne me créée pas plutôt une illusion? »
« Comment pourrais-je abandonner tout ce que j’ai construit jusqu’ici? »
« Comment vont faire les patrons et collègues si je quitte mon poste? »
ETC, ETC…la liste est puissamment longue, et peut vite agir en moteur qui dégonfle les plus vives volontés.
Mais pourtant, pour avancer, il faudra dépasser cette idée que vous « perdez » quelque chose dans le processus. Ce n’est qu’une illusion. Ce que vous avez fait ne sera jamais perdu, puisque c’est exactement cela qui vous a conduit à bouger et vous remettre en question.
Comprendre que l’on apprend à tous les âges
Une des grandes résistances au changement est de nouveau liée à la peur. Les personnes se sentent plus ou moins capables, et ce surtout parce qu’elles se sentent « plus ou moins jeunes » dans leur esprit. Navrée de vous le dire, mais ce ne sont que des excuses.
Très clairement non! il n’y a pas un âge, ou une période de vie spécialement conçue « pour apprendre ». L’apprentissage se fait chaque jour, jusqu’à la mort. Considérer savoir tout avant le trépas, c’est se fourrer une grosse aiguille dans l’œil. Et quand bien même la mort surviendra, elle nous fauchera avec notre minuscule part de savoir acquis, et l’immensité de tout ce qu’il nous restait à comprendre encore.
Mais pour le moment, que vous ayez 20, 30, ou 50, 60 ans, c’est la même chose pour votre cerveau. Il est plastique, c’est-à-dire modifiable, modelable. Les réseaux de neurones ne cessent pas de grandir tant qu’on entretient justement leur mouvement. Curiosité, lecture, créativité, mots croisés, activités ludiques ou simplement plaisir, nourrissent le cerveau et lui donnent matière à s’enrichir constamment. Dire que « c’est trop tard » c’est simplement éviter l’effort et donner l’excuse qui vous garantira la paix (venant des autres sûrement, mais qu’en sera-t-il vraiment de votre paix intérieure face à ce type de « croyance erronée »?).
Engager la volonté de conquérir un nouveau territoire
Ce qui devrait primer dans votre désir de reconversion professionnelle, c’est la curiosité, l’envie de ressentir à nouveau le frisson de l’inconnu, la passion de la découverte, et la joie du chercheur qui a rencontré un nouvel Eldorado.
C’est un nouveau territoire que vous abordez. Il est certes un peu effrayant, puisque vous ne le connaissez pas encore. Mais vous ressentez l’envie de le découvrir, de le comprendre, et d’en maîtriser certains aspects. Vous acceptez que cette conquête ne se fasse pas en un jour, et c’est justement ce mérite qui en produit l’attrait. Non ce ne sera pas facile, mais plus grand sera le sentiment de joie lorsque vous gravirez de nouveaux échelons! Et plus forte sera la motivation d’aller en chercher encore plus !
Les qualités à posséder pour franchir le cap de sa reconversion professionnelle
Croire en soi
Facile à dire qu’il faut croire en soi… Mais à faire??? Comment on fait ?
Là pour être honnête, certains sont mieux pourvus que d’autres. Il y a des tempéraments qui sont confiants dans leur capacité. Il y a des gens qui ont été félicités et encouragés toute leur vie. Ils croient en eux et c’est tant mieux.
Mais pour une grande majorité, croire en soi, cela s’apprend. Ce n’est pas un acquis. Et c’est un chemin propre à chacun. Je ne saurais trop vous conseiller d’engager une brève thérapie pour assurer cette conquête de soi indispensable à votre bien-être général ; car il est impossible pour moi ici dans ce petit article, de vous donner la multitude d’outils qui vous aideront à y parvenir, car vous êtes tous exceptionnels. Vous êtes unique, original, singulier. Vous amener sur la croyance en votre pouvoir, vos ressources, vos capacités, c’est un chemin à co-construire avec un œil neutre et bienveillant : thérapeute, psychologue, coach. Quelqu’un qui vous guide et vous aide à franchir les étapes essentielles vers la suite, celle que vous ferez ensuite en parfaite autonomie car en parfaite confiance.
Persévérer
Ici je vous parle d’un mot à bannir de votre vocabulaire : celui d’ »échec »! Partout dans mon entourage comme chez mes clients et patients, j’entends ce terme. Et je l’ai moi-même si souvent employé par le passé! Croyez-moi je sais de quoi je parle.
Ok, on peut voir sa vie comme un échec, voir une succession d’échecs (tant qu’à faire). Si ce mot ne véhiculait pas le ressenti négatif qu’il renferme à ce jour, peut-être que l’employer ne serait pas « grave ». Mais ce n’est pas le cas. En quoi cela vous avance de déclarer que vos expériences sont des échecs? A part présenter un constat très négatif et décourageant de votre parcours si singulier?
L’échec est inévitable autant que nécessaire. Comment sauriez-vous que vous avez réussi s’il n’y avait pas cette sensation d’échec? ce vécu décevant? Comment ressentir la joie de la réussite si tout est facile à réaliser, si tout désir est rapidement comblé? Que reste-t-il après du mérite? du parcours d’apprentissage?
Ne pensez plus en terme d’échec, ils ne sont que les essais indispensables avant l’essai final, celui de la réussite.
Quand vous étiez tout petit et que vous avez commencé à vouloir marcher, vous êtes tombé bien des fois avant d’y parvenir, non? vous avez essayé d’abord de ressentir un appui sous vos pieds, puis une articulation qui se déploie et se renforce dans le genoux, vous avez cherché à avoir de l’équilibre entre le côté gauche et le droit, entre l’avant et l’arrière… Jugez-vous pour autant que ces expériences aient été des échecs? Jugez-vous cet enfant comme inapte? incapable? comme un perdant?
Ou le jugez-vous plutôt entreprenant, courageux et persévérant? N’avez-vous pas envie de l’applaudir, de le féliciter et de l’encourager davantage quand il parvient à faire seul ses premiers pas?
Voilà, maintenant vous avez saisi l’idée. Vous n’échouez jamais, vous vous relevez à chaque essai jusqu’à la réussite.
Et une fois qu’on a tout ça, comment bien choisir sa reconversion professionnelle ?
Vouloir donner du sens à sa vie
Déterminer ses valeurs
Personne à ma connaissance ne parvient à atteindre joie et félicité tant que son existence manque de sens.
Malheureusement, nombreux sont ceux qui croient que ce « sens » va leur tomber du ciel, comme un don, une évidence divine. Un jour. A force d’attendre…mais quand??
Il n’y a qu’un commandant de bord sur votre vaisseau : c’est VOUS ! les autres sont des soutiens, des renforts, parfois des guides car même un capitaine a beaucoup à apprendre des autres… mais c’est toujours lui qui a la responsabilité (lourde mais fascinante) de donner la direction de son navire. C’est à lui de donner du sens à sa vie, et à sa destination. Alors il doit se poser les bonnes questions :
Qu’est-ce-qui fait sens dans ma vie?
Qu’est-ce-que j’aime chez moi? chez l’autre?
Face à quel type de valeurs je me sens en accord ?
Qu’est-ce-que je déteste par-dessus tout quand je regarde les autres, autour de moi, dans les médias, dans le gouvernement ?
Et pour les plus vaillants, ceux qui n’ont pas peur de s’imaginer vieillard sur son lit de mort, il est intéressant de réaliser cette projection dans le futur en vous posant cette question : « Qui serai-je fier d’avoir été? » Ce travail vous permettra de mieux vous connaître, de mieux vous écouter et donc de mieux vous entendre. N’attendez plus que LA vérité vienne de l’extérieur, la seule qui compte au fond c’est LA VOTRE.
Quelles sont les démarches pratiques à faire pour une reconversion professionnelle?
Où se renseigner pour sa reconversion professionnelle ?
- Votre employeur et le compte personnel de formation (CPF) pour des formations courtes, et le Congé Individuel de Formation (CIF) pour les formations d’une durée de 2 ans maximum.
- L’AFPA : L’Association pour la Formation Professionnelle des Adultes est un organisme de formation pour les demandeurs d’emploi et des salariés.
- Pole Emploi : Des formations sont proposées pour préparer une reconversion vers des secteurs qui embauchent.
- L’APEC : Association Pour l’Emploi des Cadres. Uniquement destiné à la reconversion des cadres.
- Le GRETA : L’Éducation Nationale propose un réseau public de formation continue pour adultes : le réseau GRETA. Il propose des formations diplômantes, qualifiantes ou modulaires, ainsi que de l’alternance. Il est possible de suivre les formations GRETA au sein d’un établissement dédié, dans votre entreprise ou via Internet.
- L’AGEFIPH : Son objectif premier est d’accompagner les personnes handicapées pour trouver un emploi, conserver leur emploi et construire leur projet professionnel. Mais l’Agefiph est aussi disposé à vous aider si vous souhaitez vous reconvertir.
- Le CNAM : Le Conservatoire National des Arts et Métiers donne un nouvel élan à votre carrière. De très nombreux métiers peuvent être appris grâce au CNAM, de l’électronique au transport en passant par la comptabilité, les énergies et la communication.
- La Chambre des Métiers et de l’Artisanat : Si vous souhaitez vous réorienter vers les métiers de l’artisanat (qui reste « la première entreprise de France »), vous pouvez contacter la Chambre des métiers et de l’artisanat. Des formations techniques et générales sont proposées, ainsi que des stages pour mieux cerner tous les aspects des métiers de l’artisanat.
Le petit « plus » qui vous aidera à reconnaître vos compétences
Quel que soit votre projet, n’hésitez jamais à réaliser un bilan de compétences. Celui-ci peut être financé. Mais cette démarche sera toujours un « plus » dans votre nouvelle vie professionnelle. Le bilan vous aide à confirmer des compétences que vous souhaitez mettre en avant ; Mais il peut aussi vous permettre de découvrir d’autres qualités très appréciées dans des métiers auxquels vous n’avez peut-être même pas pensé.
Quoiqu’il arrive, n’oubliez pas que la clé du bonheur c’est d’apprendre à s’écouter et à engager des actions dans le sens que vous seul décidez pour votre existence. Personne d’autre que vous ne vivra votre vie à votre place. Alors bichonnez-vous en prenant les meilleures décisions de votre vie !